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 « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »

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Istalia Kaligaris

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MessageSujet: « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »   « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? » EmptyLun 20 Juil - 0:38

Ma girafe s'est fait la malle.

Avec son girafon. Sûrement lassée de son régime à base de végétaux locaux, ou bien vexée de ne pas avoir été conviée aux festivités – en tout cas, elle a disparu comme tous les autres animaux de la jungle, et l'inquiétude pour mes familiers vient s'ajouter à la somme des émotions déjà vives de la soirée. Le soleil décline lentement à l'horizon – et jz m'inquiète, passant de terrasse en plate-forme, veillant au confort de mes invités. Sven m'a remontée au Manoir par le monte-charge, m'interdisant d'un regard sévère de toucher aux cordes, et m'a laissée là pour aller se renseigner au sujet d'Athénaïs. Je tourne en rond, tendue, et finis par me résoudre à me réfugier dans mon domaine personnel, tout en haut du plus grand arbre, sous la ramure – là où le frais s'attarde. Fatiguée, je grimpe les marches, prends pied sur ma plate-forme personnelle, et rabats la trappe qui barre l'accès. Elle n'est jamais verrouillée – mais les invités savent que s'ils la trouvent fermée, je ne souhaite pas être dérangée.

Je savoure le calme environnant. Très étendue, cette pièce unique entoure le tronc central du séquoia. D'une dizaine de mètres de diamètre, dotée de vastes terrasses donnant sur les quatre points cardinaux, d'une balancelle et d'une infinité de meubles troqués au fil des années, c'est chez moi. Le lit où je dors fait face à la terrasse de l'est, par laquelle les rayons du soleil le matin me réveillent – la tête du lit est appuyée au large tronc, et une collection considérable de babioles et de souvenirs y est accrochée. Pêle-mêle, on y trouve des réceptacles de toute ma vie. Des coquillages ramassés sur les rivages parcourus avec Sven depuis notre arrivée. La première dent de lait de Thémis dans un sachet de soie chieresque troqué contre une cabane sur la plage. La bague de naissance d'Athénaïs que je portais en pendentif à mon arrivée en Oblivion – la mienne est au cou de Thémis. Une statuette de bois trouvée par Alessandra et offerte en présent il y a longtemps. Un lambeau d'étoffe du bandeau favori de Shéhérazade. Un attrape-rêves troqué à une Indienne arrivée ici il y a quarante ans en échange d'un gîte temporaire. Une petite ancre métallique qui ornait la porte de la cabine avant de la Valkyrie et qui ne cessait de se décrocher pour tomber, Sven la remettant en place en pestant trois à quatre fois par jour, avant que je n'en profite un jour pour la subtiliser. Son bracelet fabriqué par Thémis, usé par des années d'embruns, que j'ai trouvé un jour en faisant un brin de ménage, et que j'ai conservé. Des souvenirs de la Valkyrie – des souvenirs de lui, ramassés après son retour, en prévision du jour où il décidera de partir à nouveau.

Mon cœur se serre à cette pensée. Je me souviens de la femme que j'ai été après son départ, de mon angoisse en voyant le temps qui s'écoulait sans qu'il ne revienne... Et de ce moment, terrible, où je m'étais résignée. De la certitude pourtant qu'Alessandra professait, prédisant son retour, un jour. M'encourageant à y croire encore. A ne pas désespérer. Malgré tout. Moi, j'y croyais plus – du tout. Et un beau jour... Secouant la tête pour moi-même, je me remémore ces moments difficiles, où Aless me faisait comprendre, puis admettre, à demi-mots, qu'il y avait peut-être plus en mon cœur qu'une profonde amitié envers ce Viking entêté. Et ce même cœur, borné et stupide, qui refusait de reconnaître qu'il y avait peut-être plus qu'une banale complicité féminine entre cette brune revêche et moi... C'était il y a trois ans maintenant, et j'ai l'impression qu'une éternité s'est écoulé depuis ces moments.

Un bruit léger me fait tourner la tête. D'un regard, je capte une chevelure brune familière – comme suscitée par le pouvoir de la mémoire, Alessandra est là, et un sourire soulagé étire un instant mes traits. J'en ai, des choses à lui narrer.. ! M'affalant sur mon lit à ses côtés, je m'installe sur le dos, un coussin sous la tête, incertaine encore de comment aborder tout ça : le festival aux débuts désastreux, l'absence d'Allie et de son petit – et la soirée de la veille sur le pont de la Valkyrie. Du coup, je me décide pour une vérité générale : « Je suis contente que tu sois là. Tu as l'air grincheuse, 'Sandra – je peux faire quelque chose, pour toi ? »
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