Le Phare d’Alexandrie se tenait devant elle, s’il y avait bien un endroit où elle pourrait retrouver Alex, ça serait bien sur un lieu Egyptien, lui qui les aimait tellement. Esther avait longuement observé les cartes pour bien situer ce lieu, elle rechercha un chemin facile à suivre et les avait tous étudié. Elle n’était pas courageuse et cette expédition lui faisait peur, mais Esther se devait de vérifier et de voir si son frère se trouvait dans ce lieu. Elle partit tôt au matin, se cachant comme une voleuse. Elle tomba par moment, elle trébucha n’étant pas à l’aise dans ce lieu, mais dans son cœur, elle se cherchait le courage d’une aventurière, ce qui lui permettait d’avancer. Après plusieurs heures de marche, elle se disait qu’il était peut-être temps de rebrousser chemin, mais Esther finit par le voir. Grand majestueux, il n’était qu’un point, mais elle en était certaine, c’était le Phare. Elle continua à avancer et elle le vit, trônant majestueusement au milieu d’un océan de sable. Il n’en fallut pas beaucoup pour qu’elle se sente pousser des ailes et sans qu’elle ne s’en aperçoive, elle était au pied de cette immense tour. Dans les livres, elle l’avait souvent imaginé, ce phare disparu et maintenant elle était là et peut-être qu’Alex aussi serait présent. Si elle en avait le courage, elle resterait jusqu’au soir pour observer sa lumière. Si elle en avait le courage.

Elle était parvenue à éviter les fameux sables mouvants, enfin pour ce qui était de l’allée. Esther Delmas avait espéré trouver son frère. La jeune femme n’entre pas à l’intérieur du phare d’Alexandrie, elle comprit qu’Alexandre n’était pas là, si ça avait été le cas, elle l’aurait senti. Elle était déçue d’avoir entrepris un tel voyage pour rien, en solitaire, alors qu’elle avait peur de tout. Cependant, Esther était fière d’elle, à nouveau, elle avait fait un exploit en se battant contre elle-même et en affrontant ses peurs d’aventure. Si elle avait été comme son frère et ses parents, elle était certaine qu’elle serait aussi entré dans l’archéologie, la jeune femme ne savait pas d’où lui venait cette faiblesse qui l’avait cantonné dans son rôle de bibliothécaire, mais son plus grand rêve aurait été d’être comme tous ses proches.
Elle ne fut bientôt plus seule, une jeune femme s’approcha d’elle, une Chieresque, comme put le deviner la jeune Esther. La jeune femme s’adressa à elle en premier, lui demandant en anglais, si elle attendait la nuit, pour observer le phare.

« Je suis à la recherche de mon frère, mais il n’est pas là. Je pense rester pour regarder la lumière. » Disait-elle dans un anglais approximatif, tout en désignant le haut du phare.

Esther se recula du socle du phare, où elle s’était posée, il ne lui fallut que quelques pas, avant qu’elle ne mette les pieds dans les sables mouvant et commence à s’enfoncer.