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On nait pour mourir, mais je ne dis pas cela sur le ton de la fatalité. La mort n'ai pas la fin du voyage, non, ce n'est qu'une étape de plus qui a été franchie. J'ai toujours été étonné par la peur qu'éprouve les étrangers pour la mort. Les Chiereques n'ont jamais craint la mort, loin de là, nous sommes plutôt curieux de savoir ce qui nous attends de l'autre côté. Pour nous ce n'est pas une fin mais plutôt un nouveau départ. Mais avant la mort, il y a la vie. Je suis encore de ceux qui vive et "profitent" de la vie. Je pense être bien loin d'être prêt à découvrir d'autres horizons. Mais commençons par le commencement :

Je suis né durant le festival de l'ère de l'Eveil il y a de cela 27 cycles. C’est une période joyeuse généralement, sauf que cette année-à et ce à cause de ma naissance elle le fut moins que d’habitude car ma mère s’en alla vers une autre vie juste après ma venue dans ce monde. On me l’a toujours dit, j’ai été un garçon très turbulent même lorsque j’étais dans le ventre de ma mère. J’étais un orphelin car ma mère n’était pas encore entrée dans une famille. La sage-femme m’a confié à une nourrice les premiers mois afin que je ne meurs pas de faim. J’étais un bébé vigoureux déjà si jeune la plupart des membres de la tribu me voyaient devenir un guerrier. A l’âge de sept mois j’ai été adopté par une famille plutôt petite, une femme et deux hommes. C’est eux qui me donnèrent mon identité Safir Bachim, après sept mois, ça y est j’avais deux prénoms et des prénoms vraiment joli. J’ai eus la « chance » d’être le seul enfant de cette petite famille ma mère adoptive n’a pas réussi à procréer, que se soit avec l’un de mes père ou un autre homme, il faut croire que le destin voulait qu’elle ne veille que se moi… Mais cela ne m’a pas déplus, loin de là. J’étais même très heureux de ne pas avoir à partager son attention et son amour. Mais j’ai remarqué assez tôt qu’elle n’était pas aussi euphorique que moi. Je sais et j’ai toujours sus que cette femme m’aimait mais je pense qu’elle aurait aimé pouvoir donner la vie elle aussi.

Quand j’étais encore un jeune enfant je me promenais dans la jungle luxuriante d’Oblivion, c’est là que j’ai fait la connaissance d’un oiseau aux mille couleurs, vraiment d’une beauté à couper le souffle. Etant jeune est insouciant, je me suis approché de la bête, je ne voulais nullement lui faire du mal, mais juste caresser ses plumes arc-en-ciel qui m’attiraient énormément. Mais le volatile était un être peu enclin à se faire caresser par un petit humain malgré toute la bonne volonté du monde et l’innocence de celui-ci. Il se retourna avec une vivacité étonnante et son bec se referma avec une violence inouïe sur ma main. La douleur fut lancinante et encore maintenant près de vingt-cinq ans après je garde une cicatrice sur la main droite. Depuis ce jour, j’ai une peur incontrôlée des oiseaux, qu’ils soient gros ou petits, colorés ou noirs. Je considère que ses bêtes sont en quelques sortes dangereuses, qu’on ne peut pas leur faire confiance. Lorsque je vois le plumage d’une de ses bêtes, je ne pars pas en courant, mais je reste totalement figé, impossible de bouger. Ce qui peut être parfois embarrassant pour un guerrier. Mais je m’en accommode et les trois quart de la tribu sait que j’ai horreur de ses bêtes volantes et qui perdent des plumes partout.

Malgré cette peur irrationnelle qu’aucun membre de ma tribu d’un jamais compris j’ai malgré tout grandi comme tous les enfants. Dans mon quinzième cycle, je m'installai avec les chasseurs de la tribu c'est la que ma vie changea grâce à un seul nom, Ambal. Elle a été la plus belle et la pire chose qui me soit arrivé dans la vie. Sincèrement je ne pensais pas qu’un être humain puisse aimé si fort l’un de ses semblable. Assez fort pour être prêt à mourir pour elle et que cela soit tout bêtement un évidence dans son propre esprit. Etre prêt à tout, juste pour l’un de ses sourires. Voilà ce que je ressentais pour la belle brune. Finalement, je 'était pas à ma place chez les chasseurs, trop grand et massif, je me faisais vite repérer par les bêtes que je tentais de traquer. Mais ayant un goût assez prononcé pour la guerre, cela ne m'ennuya nullement de retrouver le clan des guerriers. J'ignore si en faisant cela je tentais d'impressionner ma belle, c'est fort possible finalement.

Oh j'étais envié, je le savais, mon couple était terriblement envié. Nous étions encore jeune, sportifs de par nos métiers respectifs et plus important que tout, nous nous aimions d'un amour vrai et sincère. Et ce que nous désirions tellement elle et moi finis enfin par arriver. Sur Oblivion, il est de plus en plus difficile de concevoir un enfant  ce qui explique notre soulagement et notre joie lorsqu'Ambal m'annonça qu'elle portait en elle le fruit de notre amour. Cependant et pour mon plus rand malheur, rien ne se déroula exactement comme prévu... Avec cette nouvelle j'avais atteint l'extase et je prenais moins garde à moi de pas ce faite. La vie était merveilleuse simplement, c'est sans doute pour cela que je ne suis pas parvenu à égorger cet être infâme du nom de Saij. Ce serpent avait attendu toutes ses années dans son trou, que je baisse ma garde afin de m'attaquer par surprise comme les lâches le font. Je fus pris par surprise et fut blessé durant l'assaut, perdant connaissance, je n'ai sus qu'après que Ambal s'était interposée et s'était fait blessée elle aussi. J'ai repris conscience que plusieurs mois plus tard juste attend en fait pour voir ma bien-aimée donné naissance à notre fille. Fille qui était chétive et semblait atrophiée. Mon coeur se brisa littéralement car je savais parfaitement ce qu'il advenait de ses petits être trop faibles pour survivre dans la jungle. Ambal y est allée seule, mais à son retour elle mit un terme à notre relation. La lumière dans mes yeux s'éteignit et je n'eus plus jamais envie de sourire depuis lors. Je passe énormément de temps hors du camps, seul dans les bois ou avec les orphelins qui m'aide à apprendre l'anglais, langue extrêmement compliquée je trouve. Ma brunette me manque atrocement, j'ai un vide dans le coeur depuis qu'elle n'ai plus désireuse de me compter parmi ceux qu'elle aime. Par égare pour elle je n'ai pas tué l'être à l'origine de mon malheur. Mais plus le temps passe et moins j'ai envie d'être sage. je ne désire qu'une chose le tuer le démembrer et lui faire manger ses entrailles...