La guerre avait plongé le monde entier dans le noir. Plus d'électricité, plus de technologie. Le chaos. La fin de la civilisation telle que nous la connaissions.

   Mais les humains ne sont pas du genre à se laisser abattre. À force d'efforts, les innovations se multiplièrent pour allumer le monde à nouveau : les manifestations de joie couvrirent les jeux sanglants sur la scène politique, et s'essoufflèrent juste à temps pour laisser apparaître dans toute sa gloire et sa splendeur le nouveau Président des États-Unis d'Amérique, Michael Gordon.

   Homme mystérieux, il règne sans partage et entreprend de réformer le pays en lançant la création d'une Académie particulière, dans la ville-vitrine qu'est New-York : c'est le Projet Weins. Sous couvert d'une formation de sept ans censée permettre aux jeunes de devenir les élites de ce nouveau monde, les élèves vont recevoir un traitement ayant pour but d'éradiquer toute idée nuisible au nouveau Gouvernement.

   Ainsi, New-York est devenue la plus belle métropole du pays, avec une Académie mondialement reconnue. D'apparence irréprochable, personne ne se doute de ce qui se trame à l'intérieur. Même les étudiants les plus rebelles savent que dénoncer la supercherie c’est risquer d'être éliminé...

   Pourtant, un bruit court : on évoque en chuchotant l’existence d'une Police Secrète à la solde du Gouvernement et d'un réseau résistant qui prévoirait un grand coup d'éclat. Résister ? Pour quoi faire ? Les attentats revendiqués par la Résistance n'éveillent pas la population : rares sont ceux qui pensent à autre chose que leur bonheur personnel. Et à ceux qui tentent d'avancer le mot dictature, on leur rétorque que ça n'a rien à voir avec les dictatures dont l'Histoire parle. Oui mais voilà, il est bien là le problème...

   Comment pousser des gens à combattre alors qu'ils ont tout ce qu'ils désirent ? Et surtout comment avoir envie de croire une petite minorité dissidente lorsque c'est si simple d'écouter la majorité, qui a prouvé avoir raison depuis si longtemps...

   Malgré tout, si l'on soulève le voile de paix et de richesse de la ville, on découvre en fait une cité au bord de la guerre civile. Les médias et les habitants n’ont pas le droit d’en parler et tous les efforts sont faits pour mettre fin à ce fléau, mais sachez que la réalité est nettement moins belle que ce que l’on vous fait croire.
   

   Et vous, au milieu, quel sera votre choix ?

   Bienvenue dans la plus belle ville des États-Unis d'Amérique,
   bienvenue à New-York en 2099.