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 thick skin and an elastic heart ▽ willow

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MessageSujet: thick skin and an elastic heart ▽ willow    thick skin and an elastic heart ▽ willow  EmptyJeu 16 Avr - 18:52

“ Thick skin and an elastic heart ”

dhruva dachsos & willow marshall
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MessageSujet: Re: thick skin and an elastic heart ▽ willow    thick skin and an elastic heart ▽ willow  EmptyJeu 16 Avr - 18:52

Pour qu’Astrée ouvre à Dhruva son jardin, il faut que le guerrier se prépare plusieurs jours à l’avance. Il boit les thés calmants des chamans et s’adonne à nombre d’heures de méditation, qui font de lui un homme transis, pour ne pas dire transfiguré. C’est que Dhruva est un —tout le contraire d’Astrée, qui ne se bat plus, dans la jungle de Chiere, qu’à coups de roses dans un jardin secret. Dhruva ne lui en veut cependant pas, à Astrée—lui non plus, ne laisserait pas entrer n’importe qui chez lui. Ça dépend toujours. Pour lui c’est la guerre, pour elle c’est la paix. Ça dépend de qui l’on veut chez soi. Ça fait partie de la négociation. Ça dépend.

Il faut qu’il soit en paix pour que le Jardin d’Astrée croise sa route dans la géographie rocambolesque de la jungle qui est sienne, mais ce n’est pas toujours facile d’être calme lorsqu’il pense à elle—à Peila Úr, la princesse aux coquillages. Celle qui avait vu la mer, celle qu’ils (tous ses frères et toutes ses sœurs) traitaient constamment de folle, d’illuminée—jusqu’à ce qu’elle les fuie. Elle parlait toujours d’écume et de vagues plus grandes que lui et qu’elle. Elle disait que s’il voyait la mer, il comprendrait. Il comprendrait pourquoi elle ne pouvait plus se limiter à Chiere. Il comprendrait pourquoi elle voulait tant partir. La mer, la mer, disait Dhruva, incrédule, roulant pratiquement les yeux à celle qui n’en avait que pour l’océan et que pour lui. La mer, chez les gens de son peuple, est un mythe : tous les chieresques savent qu’il n’y a que la Jungle d’Oblivion, à perte de vue. Lorsqu’on s’en éloigne trop, elle se referme sur nous. C’est le cadeau que Chiere nous a fait afin de toujours nous garder à l’œil ; nous ne sortons donc jamais de sa protection. Mais, pour Peila Úr, il n’y avait rien à faire : Dhruva avait beau lui montrer toutes les merveilles de la jungle, elle zieutait toujours l’horizon à la recherche de l’océan. Un jour, la vague l’a happée. Elle s’est sauvée et elle n’est plus jamais revenue.

Elle est partie sans lui. Il ne verra jamais la mer. Il ne sera jamais rien de plus que Dhruva Dachsos, l’homme de la jungle, le feu de Chiere. Parfois la pluie goûte salé et il repense à Peila Úr qui lui disait que même la viande fumée des jaguars géants n’était pas aussi salée que l’eau de mer. Parfois, la pluie ne goûte rien. Ça dépend.

Même sans cadavre, il a fallu enterrer la princesse aux coquillages. Là-bas, au Temple, il lui ont réservé les mêmes cérémonies qu’à tous les autres, mais Dhruva, lui, n’a pu se limiter qu’à ces simples honneurs. Après tout, elle l’aimait, lui qui n’est capable d’aimer rien ni personne. Il s’est recueilli. Il a attendu que colère se passe et se transforme en tristesse—le jour où les mots Chiere, je suis en deuil sont sortis de sa bouche, l’entrée du jardin d’Astrée lui est apparue. Il y a aménagé un coin, il y a gravé un coquillage sur une plaque de glaise afin de pouvoir venir se recueillir lorsqu’il en aurait besoin.

La glaise a séché et le coquillage s’est inscrit dans l’éternité du jardin d’Astrée. Le deuil de Dhruva est physique et lorsqu’il veut venir se recueillir sur la seule chose qu’il a eue et perdue mis à part sa colère infinie, il doit s’y prendre d’avance, pour se calmer assez. C’est le compromis qu’il a avec Astrée. C’est le gage de la négociation. Elle est la paix, il est la guerre. Ça dépend de qui on veut laisser entrer chez soi. Ça dépend.

Dhruva s’y agenouille comme il l’a fait plusieurs fois auparavant. Dans ses mains, il serre un bouquet de fleurs séchées, qu’il a accumulées au cours du dernier mois. La princesse aux coquillages collectionnait ces fleurs—pas n’importe lesquelles, elle avait une liste particulière qu’il fallait qu’elle ramène mensuellement à sa mère, l’un des plus puissants chamans du Temple de Chiere. Émiettant l’une des fleurs entre ses doigts, Dhruva pense au Temple et aux intrus qui s’y infiltrent, depuis quelques années. Au début, ils n’étaient que deux ou trois, mais ils se font maintenant de plus en plus nombreux. Le nombre, c’est la force. La force, c’est la survie. Dhruva, sentant monter en lui une panique qui pourrait bien éveiller les foudres d’Astre, la gardienne du jardin, jette nonchalamment le bouquet sur la plaque de glaise séchée. D’un ton mélancolique et grave, Dhruva entonne, dans sa langue natale, un monologue qu’il est souvent venu ici répéter.

DHRUVA— Tu les aurais adorés. Tu aurais appris leurs noms un par un. Tu aurais coupé des mèches de leurs cheveux pour te tresser un collier.

Sans Sila’ë et surtout sans le souvenir de sa princesse aux coquillages, la haine de Dhruva pour les Égarés et les Orphelins n’aurait aucune limite. Il s’assoit auprès de la tombe pour poursuivre son soliloque, effleurant légèrement de la main la peau cuirassée qui recouvre ses pieds nus et ses chevilles. Celles-ci sont ornées de fins bracelets de cuir, sertis de coquillages percés.

DHRUVA— À chaque fois que je t’aurais dit que je les déteste, tu m’aurais répondu en riant que la haine est un puits sans fond. Mais je les déteste, Peila Úr. Le soir, quand je m’endors, je vois chacun de leur visage et j’apprends à les haïr encore plus. Je vois ce qui vient. Ceux qui se sont alliés à nous pour ne pas mourir vont bientôt retrouver leurs frères et sœurs et alors, c’en sera fini de nous. Que Chiere m’abjure, c’en sera fini de nous tous !

N’eusse été de ses vêtements, il pourrait croire à une fille de Chiere qu’il n’aurait pas encore rencontrée : peau basanée, une cascade de cheveux crépus lui tombant au-delà des épaules… Mais ce sont les vêtements étrangers qui la trahissent. Ça, et la peur dans ses yeux. Il faut dire que lorsque on aperçoit un jeune homme qui a la rage tatouée sur la rétine des yeux, une hache dans une main, parlant à un sépulcre, on ne peut être rassuré.

Ça tombe mal pour elle, parce que Dhruva est sur un pas de guerre—celui d’une peuplade de prédateurs, celui des fils de Chiere. Il descend tout droit d’une lune rouge, d’une lune de sang, et dans le fond de sa tête, ses ancêtres comme ses descendants crient vengeance pour les crimes qui sont venus, pour les crimes à venir.
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MessageSujet: Re: thick skin and an elastic heart ▽ willow    thick skin and an elastic heart ▽ willow  EmptyLun 20 Avr - 9:25

Qu’est-ce qui avait poussé Willow à se rendre dans ce beau jardin ? On le disait perdu et pourtant la jeune femme s’y trouvait.  Elle y avait pénétré comme une fleur, comme une goutte de pluie qui n’a de limite. On raconte que le jardin d’Astrée ne s’ouvre qu’aux personnes en ayant besoin. En quoi Willow avait été élue pour y avoir accès ?

La jeune femme se promenait entre les arbres regorgeant de fruits. Même si on lui avait toujours dit de ne pas goûter à ce qu’elle ne connaissait pas, elle en avait cueilli un et l’avait croqué. Aussitôt, le mal de crâne s’était envolé, tout comme les oiseaux qui s’étaient posés sur la branche secouée lorsque Willow avait détaché le fruit. Elle l’avait trouvé délectable, l’avait aimé, comme enivrée par son parfum et son goût sucré.

D’avantage, elle s’était aventurée dans les profondeurs de ce beau jardin, sans être effrayée par la peur de se perdre. Ce ne serait pas la première fois, après tout. Et chaque fois, un ami avait volé à son secours. Un ami qui parlait sa langue, qui comprenait sa curiosité et son envie de s’intégrer dans ce monde nouveau pour elle. Monde sans smartphone et sans connexion internet haut débit. Willow ne connaissait ce monde mais elle le trouvait d’avantage attrayant que le sien.

Alors qu’elle s’enfonçait dans cette beauté, elle entendit soudain des voix. Une voix. Masculine. La jeune brune s’avança et reconnut peu à peu une langue qu’elle ne parlait pas : le Chieresque. Elle vit alors l’homme de dos, accroupie au sol face à un sépulcre. Elle eut peur de déranger et voulut s’en aller mais s’étala au sol. Elle se releva aussi vite et enleva les feuilles de ses cheveux. Le Chieresque l’avait repéré et il s’était levé. Willow avait alors aperçu la haine dans ses pupilles et surtout, la hache dans sa main. Parlait-il seulement sa langue ?

- Ex … Excusez moi je ne voulais pas déranger. Je … je m’en vais.

Pourtant, elle se doutait bien qu’il n’allait pas la laisser partir si facilement. La jeune femme recula, elle se doutait qu’il n’avait rien compris à ce qu’elle venait de lui dire. Mais là, pour l’instant, elle souhaitait simplement s’en aller.

Bon ma réponse n'est vraiment pas top, je tâcherai de faire mieux la prochaine fois :3 J'ai vraiment fait court en plus thick skin and an elastic heart ▽ willow  1662243607
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