For a home sweet, no sweet home

  “-Dis maman, est-ce que ça te manque ?
-De quoi chérie ?
-Tu sais, ton monde… ?”

Amalai Khedekar n’était pas d’Oblivion. Loin de là. Indienne de naissance, elle fit sa scolarité en Angleterre avant de revenir en Inde. Vie tranquille, sans grands soucis, Amalai rêvait de devenir danseuse à Bollywood, et en attendant de réussir ses castings, enseignait l’anglais dans un lycée à New Dehli.
Et puis un jour tout a basculé.
Avec sa classe Amalai était partie en voyage scolaire. A la base, elle ne devait pas venir, mais le professeur d’Histoire était tombé malade et la jeune femme avait pris sa place. Direction le Taj Mahal. Amalai n’est jamais revenue chez elle. Sans se rendre compte elle traversa un portail et tomba en Oblivion. Elle avait 24 ans.

“Hm, ça me manque, parfois. Surtout les avions, tu sais ces oiseaux de fer qui peuvent transporter des humains dans les cieux. C’est une sensation grisante.
-Ca devait faire peur non ?
-Pas vraiment, on s’y habitue petit à petit. Et de là-haut, tu te sens vraiment maitre du monde.”

Amalai était arrivée dans le désert, perdue, affolée. Une caravane l’avait ramassé et ramené à leur campement : le Glorieux Crépuscule. C’est là qu’elle rencontra Namar, un Chieresque parlant quelques mots d’anglais, capable de lui expliquer les bases de ce nouveau monde.
La suite, vous l’imaginez surement, Amalai se lia à Namar, il formèrent un foyer et vécurent heureux. Plus ou moins.
Pour Amalai, c’était difficile de s’adapter à toutes les traditions, toutes les cultures. Oublié son petit confort, sa sécurité, et même l’amour de Namar ne suffisait pas toujours à la consoler. Jusqu’à l’arrivée d’Opale. Ce n’était pas prévu, ce n’était même pas forcément voulu, mais Amalai donna naissance à une petite fille : Opale Khara, un mélange de deux univers, deux prénoms différents. Pour rappeler à tous d’où elle venait.
Et là, ce fut plus ou moins le drame. Enfin, façon de parler. Disons que Namar et Amalai ne réussirent pas à se mettre d’accord sur l’éducation qui serait délivré à leur fille. Complètement Chieresque ? Complètement Indienne ? Ou bien un peu des deux ? Chacun voulait que leur fille hérite de sa culture et aucun ne voulait partager.
Au final, alors qu’Opale avait 5 ans, Amalai la mit sur un chameau et elles quittèrent toutes les deux le campement. Opale ne savait pas que sa mère n’avait pas l’intention de revenir, pour elle, elles partaient toutes les deux en balade et reviendraient très vite vers Namar.

“Pourquoi être partie ? Père t’aimait non ? Tu étais chez toi ?
-Non. Je n’ai jamais été chez moi là bas. J’étouffais, j’avais l’impression de voir mon existence disparaitre petit à petit. Et lorsque Namar a décidé qu’il était inutile pour toi que tu apprennes l’Indien…..Je suis désolé Opaline, j’ai décidé pour nous. Je ne t’ai jamais demandé ton avis.”

Pendant 9 ans elles voyagèrent, ne s’arrêtant jamais plus de quelques mois dans un endroit. Opale parlait le Chieresque à la perfection et servait donc d’interprète. C’était aléatoire, il y avait des moments amusants et d’autres difficiles. Oblivion étant en perpétuel changement, il y avait toujours quelque chose à découvrir.
Pendant ce voyage, Amalai expliquait à Opale la vie en Inde, en Angleterre, dans son monde à elle. Elle lui parlait de sa famille, de ses amis, de son métier. Pour Opale c’était merveilleux et plus elle grandissait, plus elle voulait aller là bas, prendre l’avion ou la voiture, manger des cupcakes et regarder la télé.
Les deux jeunes femmes gagnaient leur vie en dansant et chantant, parfois troquant. Une vie simple, vivante, sous le signe de la liberté.
Jusqu’au jour où Amalai tomba malade. Ça arrivait en Oblivion, on y pouvait rien. Ce fut rapide, en quelques semaines la mère d’Opale mourru, laissant sa fille alors âgée de 15 ans seule. Pour Opale se fut comme si son monde s’effondrait. Plus personne pour s’occuper d’elle, pour la diriger, pour lui indiquer comment se comporter.

“Ca ne t’as jamais blessé, de voir ma mère partir comme ça du jour au lendemain ?
-Non. Tu sais on ne se lie pas à la vie, à la mort comme dans le monde de ta mère. Si elle voulait partir, c’était son droit. Mais elle n’avait pas le droit de t’emmener avec elle. De t’arracher à moi.
-Je ne savais pas. Et après, j’ai oublié.”

Perdue, Opale partie à la recherche de l’autre moitié de sa famille, celle de son père. Le chemin de retour fut long et laborieux, surtout pour une jeune fille de son âge. Mais elle ne baissa jamais les bras et après des mois de voyage Opale atteignit enfin le Glorieux Crépuscule. La chaleur, le désert et l’odeur de l’huile. Je suis Opale Khara, fille de Namar, je viens retrouver mon foyer. Son père l’accepta immédiatement contrairement au reste du campement, trop heureux de retrouver sa fille disparue. Il pleura Amalai car il avait toujours gardé une petite place pour cette femme dans son coeur, puis décida de rattraper le temps perdu avec sa fille.
Les années qui suivirent furent de bonnes années. Après quelques temps de méfiances les gens de son foyer finirent par l’accepter définitivement comme une vrai Chieresque, surtout après son rite de passage. C’est d’ailleurs lors de ce passage qu’Opale gagna son premier chevron, celui du respect

“Dis, pourquoi tu ne veux pas que j’aille voir ces étrangers qui sont arrivés hier ?
-Je n’ai pas envie qu’ils te mettent des idées stupides dans la tête Opale Khara. Ta place est ici, dans ton foyer, pas avec eux. Ils ne t’accepterons jamais tu sais ? Tu es trop différente. Reste avec nous, nous serons toujours là pour toi.”

Opale eu 16 ans, puis 17, puis 18 et ainsi de suite. Quand elle pouvait, elle s’éclipsait pour voyager. Elle partait parfois des semaines mais jamais plus, revenant toujours voir son père, son foyer. Elle avait ce besoin de liberté que parfois son foyer lui refusait. Elle décida de s’occuper des chameaux, ayant toujours vécut avec ces animaux, c’était mieux que de miner ou bien de confectionner des bijoux.
A 20 ans, Opale rencontra Anil, il disait préférer la voir danser plutôt que de nettoyer ses chameaux et souvent il l’accompagnait quand elle décidait de s’éloigner un peu du campement. Anil arrivait à la faire rire à chaque fois, et ce fut sans doute le premier homme qu’elle aima vraiment. Et qui l’aima vraiment, malgré ses différences. Il disait souvent qu’il trouvait que ses deux doigts étaient paralysés par la beauté du monde fait par Chiere et qu’ils avaient oublié comment fonctionner. Opale quitta son père quelques mois plus tard, décidant de former un foyer avec Anil.
Seulement, ils se rendirent très vite compte qu’Opale ne pouvait avoir d’enfants. Pour Opale, ce fut un peu comme un énième coup du sort. Elle pensait que si jamais elle arrivait à fonder une famille avec Anil, peut être qu’elle ne penserait plus à voyager, qu’elle aurait une raison de rester. Mais quand Kasi intégra leur foyer puis Reena, et que ces dernières mirent au monde trois joyeux bambins, la jeune femme compris qu’elle avait de moins en moins de place. Même si Anil lui affirmait le contraire, il ne venait plus la voir la nuit puisque de toute façon elle ne pourrait pas enfanter.
A 25 ans, Opale pris donc plusieurs de ses chameaux et décida de suivre son premier rêve : celui d’en apprendre plus sur ses origines. De découvrir si tout ce que sa mère lui avait raconté était vrai. Elle promis à Anil, Kasi et Reena qu’elle reviendrait un jour. Peut être pas tout de suite.
Et depuis, la jeune femme voyage. Entre son foyer et son élevage et Oblivion, monde en éternel changement.

citation

   

re bienvenue, fille de Chiere

Je te valide poulette
J'espère que tu te plairas avec ce nouveau perso

Surtout n'hésites pas à aller dès maintenant posté ta chronique quotidienne ici afin te trouver des liens et des RP. Et puis, tu connais la maison !

Bon jeu à toi avec ce nouveau personnage